dimanche 16 décembre 2012

Estelle Faye, La dernière lame

Résumé
Un monde qui ressemble à notre Renaissance, menacé par la montée des océans grouillant de créatures maléfiques, où règne la violence, la famine et la misère. L’Église des Cendres prospère sur tout ce désespoir, menée par la mystérieuse Marie aux yeux verts. Dans une des dernières villes émergées, Joad tente d’apaiser les souffrances et se prépare à affronter l’Armée des Cendres. Joad et Marie vont s’engager dans une course dont l’enjeu n’est rien de moins que le sort du monde.
Ma critique
Je souhaite tout d'abord remercier les éditions Le pré aux clercs pour m'avoir permis de découvrir une de leurs parutions au Québec. C'est avec grand plaisir que je me suis plongée dans l'univers de Marie. Cependant, l'histoire ne s'est pas avérée à la hauteur de mes attentes et je vous exposerai pourquoi dans les les prochains paragraphes.

Concernant le style de l'auteure, je l'ai trouvé vide et sans émotions. Des phrases pourtant bien écrites et de longueur acceptable, mais les mots de transportaient rien. Le résumé est pourtant prometteur à première vue, mais la façon dont l'histoire est rédigée ne reflète pas la quatrième de couverture. Le roman est divisé en trois livres qui ont un petit lien conducteur entre elles, car les personnages principaux reviennent. Ils évoluent un peu, mais une personne pourrait débuter par le second volume et comprendre tout de même l'histoire. Les chapitres ne possèdent pas de titre et sont très courts, facteur qui m'a plus ou moins dérangée, mais en général, dans des romans de fantasy, j'apprécie avoir des titres évocateurs et magiques.

Pour ce qui est des personnages, ces derniers avaient un potentiel mal exploité. J'ai eu l'impression de n'apercevoir qu'une enveloppe charnelle sans âme. C'est le chaos dans l'histoire, l'eau monte et les villes se font engloutir, mais les personnages ne semblent pas inquiets outre mesure. C'est un peu incohérent. Les émotions sont quasi absentes ou mal décrites, car on ne s'attache pas aux personnages et on ne parvient pas à entrer profondément dans l'histoire. L'intrigue donne l'impression d'avoir été survolée et manque un peu de profondeur. Marie est une guerrière méchante qui sème la terreur auteur d'elle. Elle a été capturé et couverte de Cendres et appartient maintenant à cette église. Son but est de prendre possession de diverses contés avec son armée. Cependant, elle se heurte à des gens qui tentent de survivre du mieux qu'ils peuvent du à l'eau douce qui se raréfie. Ils se battent, mais je trouve que Marie gagne trop facilement. L'action est brève et sans éclat. Il n'y a pas de suspense. Le personnage que j'ai trouvé le plus humain et émotif, c'est le docteur Joad, mais il aurait facilement pu avoir plus de présence.

Concernant l'histoire, j'ai trouvé qu'elle manquait de profondeur tout comme les personnages. Des armées qui désirent prendre le contrôle, de l'eau qui monte et peu de mots pour représenter l'ampleur du phénomène. Les créatures maléfiques qui sont supposées vivre dans l'eau n'ont qu'un rôle secondaire alors qu'elles auraient du semer la terreur partout. Ce n'est que vers la page 300 qu'elles commencent à vraiment montrer leur nez. Je trouve dommage que le sujet de ce roman ait été mal exploité, car le fantastique et la fantasy auraient pu donner plus de brillance à ce roman. Il s'agit dans ce cas-ci d'une narration qui n'évoque pas beaucoup. Elle ne rend pas bien compte des actions et des descriptions.

Mais il n'y a pas que du négatif, j'aimerais mentionner que malgré tout, j'ai apprécié l'idée directrice de l'histoire. Le squelette est là, mais plus de chair autour de l'os n'aurait fait que rendre l'intrigue plus savoureuse.

En conclusion, une idée qui a du potentiel, mais qui a été mal développée. 

1 commentaire:

  1. Un avis mitigé donc .... Pourtant le pitch à l' air prometteur . J' ai quand même hâte de découvrir

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